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"Noyade" J.P. Smith chez Gallimard

  • Photo du rédacteur: Stéphanie Loré
    Stéphanie Loré
  • 20 août 2020
  • 2 min de lecture

Joey a huit ans, fils unique de Diane et Alan Proctor. Joey ne veut pas aller en camp de vacances, sentant que ses parents veulent l'éloigner de leur mariage devenu tumultueux pour pouvoir faire le point ou mettre un point final; Joey ne veut pas parce qu'il est timide, le camp est pour lui une totale abstraction, il a le sentiment qu'il n'y survivra pas. Et puis, il ne sait pas nager. Or, Alex Mason, son moniteur de natation, élevé à la dure par son père, se promet que tous les garçons sauront nager quand le camp s'achèvera. Alex est un idiot bravache et orgueilleux qui abandonne Joey sur un ponton au plein milieu du lac. Quand il y pense à nouveau, parce que personne ne retrouve l'enfant, Joey a disparu du ponton. Pas de corps dans le lac, rien dans les forêts environnantes...

Vingt ans plus tard, Alex est devenu un promoteur immobilier très en vue à New-York, est marié à une femme que tous les hommes lui envient, a deux filles, une maison de rêve... et toujours la même suffisance, une morgue qui le fait se considérer comme le meilleur dans son domaine et ne douter de rien. Jusqu'à ce que le bel édifice vacille, que ses cartes maîtresses tombent l'une après l'autre en une chute qui semble inexorable quand se rappelle à lui Joey Proctor. Du sang dans la piscine, une prophétie gravée, des photos compromettantes, un ascenseur bloqué.... Est-ce Joey ou son fantôme ?


Un roman noir que j'ai adoré parce qu'il nous perd, nous déroutant sur l'inattendu jusqu'au dernier mot. Il nous parle de culpabilité, de nos parts sombres et de ce qu'elles peuvent nous pousser à faire de pas joli joli quand nos vies sont menacées. L'écriture est entraînante et J.P. Smith réussit à garer l'intrigue palpitante, se jouant du lecteur avec talent, le suspense est réel et l'histoire de vengeance réjouissante - je sais, je sais, c'est pas bien, il faut pardonner... mais là, je me suis régalée tant j'avais l'envie de baffer ce cher Alex, si peu sympathique. Addictif !


 
 
 

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