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Photo du rédacteurStéphanie Loré

"L'abolition - le combat de Robert Badinter" de M. Gloris Bardiaux-Vaïente et M. Kerfriden - Glénat


Je venais de terminer "L'empreinte" d'Alexandria Marzano-Lesnevich qui interroge, notamment, la légitimité de la peine de mort, quand cette bande dessinée m'est arrivée dans les mains.


En novembre 1972, Roger Bontemps est guillotiné. Impliqué dans une tentative d'évasion initiée par son co-détenu qui a assassiné l'infirmière et un gardien, il ne bénéficiera d'aucune circonstance atténuante, ni de la grâce présidentielle demandée par ses avocats dont Robert Badinter. Ce dernier n'a en effet de cesse que d'arrêter le cercle vicieux de la vengeance, celui de la vindicte populaire et de ce qu'il faut bien appeler "barbarie" - "La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie" Victor Hugo.

Le combat fait un pas décisif lorsque François Mitterrand est élu. Celui qui n'avait pas fait mystère, lors de sa campagne électorale, d'être farouchement opposé à la peine de mort, allant à l'encontre de l'opinion publique (63 % des Français), agira de conserve avec Robert Badinter, nommé Garde des Seaux, pour l'abolition pure et simple, effective en septembre 1981.


Robert Badinter, un parcours incroyable et courageux, tant intellectuellement que politiquement. Un véritable défenseur de l'éthique, auteur d'une loi qui a sauvé le bourreau de son père Simon, déporté : Klaus Barbie, le "boucher de Lyon".


Un récit puissant rendu dans des tons neutres et francs (blanc-noir-gris), sans fioriture dans le fil de narration qui met en évidence les faits essentiels afin de souligner ce beau constat : un seul homme est capable d'enclencher un changement dans le cours de l'Histoire.


"Je ne ferai pas la plaidoirie de la défense de Patrick Henry, mais le procès de la peine de mort." p.80

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