La suite des aventures de Mathias, chef d'entreprise ultra-connecté qui a toujours vécu la tête dans le guidon. Suite au décès, à trente ans seulement, d'une très proche collaboratrice, il a décidé de s'inscrire à un stage de détoxication. Et l'électrochoc n'en finit pas !
Il se trouve ici seul - ou presque : quelques chèvres forniquant allègrement devant lui, en sevrage total -, au milieu de nulle part, sans aucun confort et aucune nourriture si ce n'est une infecte décoction aux plantes censée le purger. Rebelle dans un premier temps, en dépit du fait qu'il a choisi d'être là, il va petit à petit se détendre, faire face à lui-même et réfléchir à ce qui le dévore. Loin du dieu de la performance, du désir de plaire, du besoin de conquérir, il parvient à déposer une colère depuis trop longtemps portée, affronte et dépasse certaines douleurs. Il retrouve la saveur véritable de la vie, regarde à nouveau autour de lui.
Les auteurs posent un regard pertinent et empathique sur notre société du toujours plus qui nous rend aveugles à l'essentiel. Le propos est drôle tout en incitant à la réflexion : toute cette technologie dont nous nous entourons est-elle nécessaire ? après quoi courons-nous ?...
C'est en se détachant des apparences, du mirage technique, des relations toxiques que nous avons la possibilité de trouver en nous une aire où respirer, un jardin secret où souffler.
Et si nous levions le nez ?
"Que reste-t-il de nous sans l'urgence, sans le trop-plein de tout qui nous remplit de vide ?"
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