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Photo du rédacteurStéphanie Loré

"Aria" Nazanine Hozar chez Stock


L'histoire tumultueuse de Téhéran de 1953 à 1981 et la Révolution iranienne. Une histoire racontée à travers le destin d'Aria, petite fille marquée du sceau de la malédiction, petite fille aux yeux bleus, l'empreinte du Mal. La mère abandonne l'enfant que son époux veut tuer. Les dieux veillent, Aria est recueillie par Behrouz Bakhtiar. Il a trente-trois ans et est chauffeur dans l'armée, marié à dix-neuf ans par son père à une lointaine cousine qui a trente-six ans et un fils de son âge; il lui revient de sauver son honneur, c'est le rôle d'un homme. Cette union signe l'effondrement de sa vie. Jusqu'à ce qu'il trouve un nourrisson laissé au pied d'un mûrier, une fille qui sera la lumière dans sa vie et qu'il nomme Aria.


"Autrefois, quand j'étais petit, tu sais, j'adorais la musique. Je chantais, en secret, pour que mon père n'en sache rien. Je chantais des arias. Tu sais ce que c'est ? De petits contes, des cris dans la nuit. Quand tu chantes une aria, le monde sait forcément tout de toi. Il n'ignore plus rien de tes rêves et de tes secrets. De tes douleurs et de tes amours. Je vais t'appeler Aria, à cause de toutes les douleurs et de tous les amours du monde. Ce sera comme si tu n'avais jamais été abandonnée. Et quand tu ouvriras la bouche pour parler, le monde entier te reconnaîtra."


Elle aura trois mères, la première l'abandonne, la deuxième la maltraite, la troisième l'aime mais ne sait pas le lui dire. Aria cherchera sa place dans cette ville coupée en deux, le Sud pauvre, le Nord opulent; dans un pays aux nombreux fossés, sociaux, politiques et religieux - là où se côtoient chrétiens, zoroastriens, juifs et musulmans. Avec ses amis, Mitra et Hamlet, à l'âge où ils ignorent tout de la complexité du monde, elle se promet de changer tout cela.



Le roman de Nazanine Hozar attire et retient au gré de sa plume attrayante et virevoltante et nous replonge dans une histoire pas si lointaine faite de rage et de sang. L'auteure brode L'Histoire des fils du conte et nous montre les déflagrations qu'elle provoque dans les vies intimes. Elle nous dit la nécessité de la révolte contre tous les endoctrinements quel qu'en soit le prix, la beauté du pardon, le pouvoir salvateur de l'amour, l'importance d'avoir foi en soi et de rester bienveillant. Elle parle également de la difficulté de grandir tiraillé entre son esprit qui s'éveille, se forge et les loyautés familiales, amicales.

Dansons nos douleurs, chantons la beauté du monde, que nos vies soient des partitions...


"L'amour, la rage, le coeur, le sang. Avoir du sang, avoir du coeur, ne jamais disparaître."


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